vendredi 29 février 2008

La guerre du yaourt n'aura pas lieu.

Pendant plus de huit ans, j'ai été commerçant. Cette activité avait ses bons et ses mauvais cotés et si je suis heureux d'avoir vendu mon commerce, je ne regrette nullement de l'avoir créé. Parmi les choses agréables de ma vie de commerçant, il y avait le contact avec la clientèle. Bien sûr, recevoir un millier de clients chaque jour ne me rendait pas spécialement euphorique mais dans l'ensemble, j'avais une clientèle plutôt agréable, c'est-à-dire courtoise et indifférente dans la plupart des cas.

Établi dans une zone d'activité du "9-3", j'avais bien entendu la visite régulière des gens du cambriolage braquage voyage et plus rarement quelques racailles du ghetto jeunes des cités mais la majorité de mes clients étaient des actifs car dans une zone d'activité, il n'y a que des entreprises. Pourtant, parmi ces clients actifs et propres sur eux, il y avait une petite minorité de casse-pieds insupportables: ceux qui venaient m'exposer le catalogue de leurs droits de clients et de mes devoirs de commerçant corrélatifs. Neuf fois sur dix, le problème était dû au règlement par carte bancaire.

Pour ceux et celles qui l'ignoreraient, encaisser un règlement par carte bancaire n'est pas gratuit pour le commerçant. Une commission proportionnelle est prélevée par l'organisme bancaire sur chaque transaction. Dans mon cas, cette commission avait un plancher qui rendait les transactions inférieures à 28,50 €uros trop coûteuses à mon goût. J'avais donc décidé de ne pas accepter les règlements par carte bancaire en dessous de ce montant.

Pomme de discorde


La grande majorité de mes clients acceptait cette disposition que je prenais toujours soin d'argumenter et réglait en liquide ou s'arrangeait pour dépasser ce seuil. D'autres, heureusement minoritaires, ne l'acceptait pas et décidait de ne rien acheter chez moi, ce qui était certes regrettable pour mon chiffre d'affaire mais tout à fait légitime. Quant aux casse-pieds, malgré mes efforts pour tenter de leur faire comprendre ma position, ils réagissaient toujours de la même façon imbécile et trépignante: "Vous n'avez pas le droit!"

Il est ahurissant de constater qu'un grand nombre de gens, même s'ils sont sans doute minoritaires, sont persuadés que le commerçant DOIT accepter le paiement par carte bancaire "à partir de 15 €uros" (!?!) et qu'ils ont donc le DROIT d'exiger que l'infâme boutiquier qui les reçoit dans son magasin se plie à leur volonté et à "la loi"!?! A propos de cette fameuse loi, je me suis amusé à plusieurs reprise à offrir les marchandises à celui ou celle qui me la procurerait. Autant vous le dire tout de suite, cette proposition ne m'a jamais rien couté car personne n'a été en mesure de me rapporter un texte de loi qui n'existe pas.

Corpus delicti


Au-delà de toutes les menaces plus ou moins comiques et de tout les organismes vengeurs qui n'allait pas manquer de se pencher sur mes pratiques "illégales" (police, justice, DGCCRF, groupement des Cartes Bancaires, 60 millions de consommateurs, etc.) j'ai toujours regardé ces individus avec un certain effroi (juste avant de les foutre à la porte) car c'est, à mon avis, avec ce genre de personnages que l'on crée de parfaits petits nazis.

Vous et moi, en tant que consommateurs, avons un pouvoir absolu, celui d'acheter ou de ne pas acheter un produit, si tant est que la concurrence existe et ne soit pas faussée. A bien y réfléchir, ce pouvoir est énorme car aucune entreprise, aussi grosse soit elle, ne peut se permettre durablement de voir ses ventes diminuer et ses produits rester en magasin, surtout s'ils sont périssables!

Vous voyez sans doute où je veux en venir? Des produits alimentaires qui restent à pourrir sur les étalages sont une perte sèche pour toute la filière qui vous les vend, du producteur au distributeur. Si vous trouvez que les yaourts, les pâtes ou le jambon sont trop chers vous pouvez ne plus en acheter, rien ne vous y oblige et s'il vous faut absolument vous en procurer, vous pouvez sélectionner le produit le moins cher, ce qui produira le même effet sur le produit trop onéreux: il restera en rayon.

Ce mécanisme s'appelle la concurrence et je n'ai pas la prétention de vous le faire découvrir mais quand je lis que le gouvernement a "créé un observatoire des prix et des marges où les fournisseurs et les distributeurs expliqueront comment ils construisent leurs prix", je ressens comme un malaise. Quand je constate que la "cheftaine" de l'opposition préconise de "contrôler de toute urgence les marges des grandes surfaces", je me demande s'il faut rire ou pleurer.

Je suis persuadé que ces clients qui ont le DROIT de payer leurs achats avec la carte bancaire trouveront parfaitement légitime que le gouvernement vienne rétablir le juste prix des denrées alimentaires. Si ça ne suffit pas, ils approuveront sans doute la création de "magasins d'état" dans lesquels ils pourront acheter leurs pâtes et leur jambon à un prix fixé par le ministère de l'alimentation. Et puis tant qu'on y sera, le ministère de la santé pourra déterminer la ration alimentaire idéale (avec cinq fruits et légumes) et il n'y aura plus aucun problèmes de marges "abusives". D'ailleurs c'est bien connu, quand c'est l'état qui fixe le prix, le consommateur est sauvé, il suffit de fumer ou de faire le plein de carburants pour s'en rendre compte.


Dans le magasin d'état, le client est roi!

Alors oui, entendre à droite et à gauche qu'il faudrait impérativement contrôler les marges des distributeurs me parait extrêmement inquiétant et à celles et ceux qui trouvent que j'exagère, j'offre un petit rafraichissement … de mémoire:

Le nazisme est souvent considéré, par erreur, comme une dictature davantage "capitaliste" que "socialiste", car la propriété privée des moyens de production ne fut pas abolie par les Nazis. En réalité, les conceptions nazies étaient, sur ce plan-là, proches de celles des bolcheviks : par exemple, dès le début du IIIe Reich, des commerçants furent déportés à Dachau parce qu'ils avaient augmenté leurs prix. Rien qu'à Munich, 200 personnes furent arrêtées en 1933, tandis que leurs commerces furent scellés et barrés d'un écriteau indiquant : "Magasin fermé sur ordre de la police pour cause d'augmentation des prix, propriétaire en détention provisoire à Dachau." (réf : Der Staat Hitlers, de Martin Broszat).

jeudi 21 février 2008

Le dindon de la farce

Supposons que demain, dans un accès de bonté irraisonné, je vous propose de faire un tour sur ma rutilante moto. Vous acceptez bien sûr immédiatement ma généreuse proposition et le cœur battant la chamade (enfin le vôtre, moi je maitrise…), nous nous dirigeons de concert vers ce bolide frémissant que vous n'aviez jamais cru pouvoir chevaucher, même dans vos rêves les plus fous. À ce moment précis, je vous indique qu'il est temps pour nous de NOUS EQUIPER.
Que comprenez-vous? J'imagine que vous allez revêtir votre chef d'un casque dûment homologué, votre dextre et votre senestre d'une solide paire de gants et plus généralement, toute partie de votre individu que vous souhaiterez protéger des intempéries et des chutes éventuelles.

De retour de balade, vous êtes littéralement conquis(e) par ce qui fut l'expérience la plus extraordinaire de votre existence jusque là bien terne et vous brûlez de passer le reste de votre vie dans ma lumière, tel un insignifiant satellite gravitant autour de son soleil. Sensible à la misère humaine et fidèle à mon altruisme naturel, je vous propose alors de FAIRE EQUIPE avec moi.
Fou (folle) de joie, vous comprenez que votre modeste personne va voir sa destinée s'infléchir radicalement en s'associant à la mienne et vous pleurez de reconnaissance.

Malheureusement, il vous faut redescendre sur terre. Tout ce passionnant préambule n'avait pour autre dessein que celui de vous convaincre, si besoin en était, que S'EQUIPER et FAIRE EQUIPE n'ont pas du tout la même signification.
Ceci étant posé, votre esprit étant à présent en éveil et votre sens de la syntaxe affuté comme une lame, je livre la phrase suivante à votre sagacité:

"Aujourd'hui, l'idéal serait que ces deux candidats s'entendent, s'équipent".

Vous concevez immédiatement que deux candidats sont censés se mettre d'accord et... se doter d'un équipement adéquat.

Oui mais voilà, c'est la "dinde à la rose" qui a prononcé cette phrase (en toute bravitude ;-) et lorsque l'on sait qu'elle voulait souligner ses craintes de voir les deux candidats démocrates à la présidence des USA s'affaiblir mutuellement, on comprend bien qu'elle s'est pris une nouvelle fois la langue dans le tapis linguistique français.


Il est d'ailleurs pour le moins cocasse de voir la fossoyeuse du PS venir donner des leçons d'unité et de cohérence aux candidats en question, elle qui fut unanimement soutenu par son parti et qui sut fédérer toutes les énergies de ses "camarades" socialistes pour élaborer un programme dont la clarté limpide nous ébloui encore.

Comme on pouvait s'y attendre, des sites de propagande tel que celui-ci se gargarisent des dissertations laborieuses de leur lauréate sans même se rendre compte des inepties qu'elles contiennent. En l'occurrence, je trouve le nom de chaloupe particulièrement bien choisi puisqu'une des significations de ce mot est: "grande barque arrimée sur les navires servant de canot de sauvetage" On peut imaginer qu'après avoir sauvé le navire PS du naufrage, notre maître-nageuse de Malibu-Sur-Charente en fera de même pour le pays en 2012. Il est vrai que si notre petit Nico continu à ce rythme, la France asphyxiée aura besoin d'un sérieux bouche-à-bouche. Quant au slogan de ce site "Avec Elle, Nous Gravirons Tous Ensemble la Montagne jusqu'à la Victoire", il me parait tout à fait symptomatique de gauchistes n'ayant pas fini de ramer. Gravir une montagne en chaloupe leur prendra bien encore quatre ans…

Toutefois, ce site propose aussi une "petite leçon de psychologie" sous forme d'un exposé didactique tout à fait sérieux et intéressant, pas comme sur cet autre site brouillon et à la ligne éditoriale confuse.

Au-delà de ses précieuses recommandations, on pourra aussi remarquer que notre dindon poitevin se garde soigneusement de se prononcer en faveur de l'un ou l'autre des deux candidats, à l'instar de toute la "gauchitude" française.
Bien sûr, l'opportunisme fait partie de toute bonne stratégie politique et il sera temps d'élire son champion (sa championne) dès que les sondages auront donné un avantage clair à l'un des deux, se ranger du coté du perdant étant politiquement contre-productif.

Mais il y a une autre raison qui empêche les médias et la classe politique française d'exprimer clairement ses préférences pour un de ces deux candidats. Il va de soi que le bon candidat se doit d'être aussi éloigné que possible de George W. Bush qui, je le rappelle aux étourdis, a été conçu directement par Satan avec de l'ADN lyophilisé d'Adolf Hitler. Ça tombe bien, ces deux là ne sont pas républicains. Il faudra donc les départager en gardant à l'esprit que dans l'échelle des valeurs politiquement correctes de la soviétie française, il vaut mieux être une femme qu'un homme et il vaut mieux être noir que blanc.

Oui mais… vaut-il mieux être une femme ou un noir?

Pour trancher ce dilemme, je propose qu'on fasse cadeau aux USA de Christiane Taubira qui cumule les avantages d'être une femme, noire, de gauche et née en Amérique (du sud). Elle pourrait se rendre directement de Cayenne à Washington et même amener Marie-Ségolène dans ses bagages. Elle pourra aussi former un quatuor de socialistes avec Jean-Luc Mélanchon qui apprécie particulièrement la dinde et les illuminés latinos et Dominique Strauss-Kahn qui est déjà sur place.

Les américains savent quoi faire des dindes sauvages et des roses par bouquet de quatre.

mardi 19 février 2008

L'école des "mecs"

Qu'est ce qu'être "un mec"? Bon, c'est pas compliqué: les mecs ils aiment le foot, et le sexe, et les bagnoles.
C'est pourtant simple à appréhender: foot, sexe et bagnoles. Si t'aimes, t'es un mec, si t'aimes pas, t'es une lopette. C'est du moins ce que laisse envisager le message simple, pour ne pas dire simpliste, de la chaine Direct8 (encore qu'aimer le sexe ne veuille pas forcément dire que l'on soit hétérosexuel).



Oui mais voilà, personnellement j'aime bien la mécanique et, dans une moindre mesure, le sexe mais le foot me laisse totalement froid. Alors, quant est il de ma virilité?

Clairement, je suis abonné à plusieurs revues de motos et je me rends sur certaines manifestations à caractère mécanique telles que salons, bourses d'échanges, compétitions, etc. Jusque là tout va bien, je ne déshonore en rien le sexe dit "fort" en chevauchant virilement mon destrier fait de fureur, de bruit et de métal.

Concernant le sexe, je ne suis abonné à rien du tout et ne me déplace sur aucunes manifestations et dans aucuns lieux dédiés. A première vue, je pourrais considérer que le sexe est moins attirant que la mécanique à mes yeux. Pourtant, s'il m'est déjà arrivé de me déplacer en province pour visiter une dame ou farfouiller dans une brocante moto (ou l'inverse...;-) seules les aventures galantes m'ont entrainé à l'étranger en dehors des classiques voyages professionnels ou touristiques. De plus, je pourrais m'acheter une écurie de motos avec ce que m'a couté mon ex-femme (ceux qui ont vécu un divorce et surtout une liquidation de communauté me comprendront). Mon engagement pécuniaire semble donc faire pencher la balance en faveur du "beau" sexe.

Alors des motos ou du sexe, qui y'a-t-il de plus attirant? Finalement je n'en sais rien et cela n'a aucune importance.

Mais le foot? Pourquoi faudrait-il que la passion du football soit l'expression caractéristique de la masculinité? Et d'abord qui aime le foot?
En cherchant dans mes souvenirs et mes connaissances, je trouve finalement peu de monde. Mon ex-belle famille comptait surtout des passionnés de baseball et de combat de coqs. Il faut dire qu'au Venezuela, le foot n'est pas du tout populaire. J'ai aussi un ex-beau frère dans le Gers mais bien sûr, c'est un ancien rugbyman. Quant au seul beau frère qui me reste, il aime l'automobile, l'aéronautique et la guitare électrique. Mon défunt père était passionné de voiliers et aucun de mes amis ne s'intéresse au foot.
En y réfléchissant bien, je ne trouve que deux personnes dans mon entourage qui s'intéressent à ce jeu de "balle au pied": mon propre fils et une bonne amie qui réside à Madrid. Mon fils est un sémillant jeune homme et mon amie madrilène est charmante mais je ne peux prendre aucun des deux en modèle, car il est mon fils et elle est elle.

Cherchant à me documenter sur le sujet, j'ai découvert cet intéressant reportage qui me permet enfin de découvrir ce qu'est un mec, un vrai:




Maintenant je sais: pour être un vrai mec, je n'ai plus qu'à me laisser pousser le goitre et la queue de cheval.

lundi 18 février 2008

Victime du racisme

Un des mots à la mode dans la France de ce début de XXIème siècle est sans conteste le mot "discrimination". Employé à tort et à travers, il sert de bouclier à bon nombre de délinquants qui le déploient, tel un écran de fumée, pour dissimuler leurs exactions et de coupables, se travestir en victimes. Si vous évoquez des jeunes issus de l'immigration habitant dans une citée dangereuse, vous discriminez... et de la discrimination au racisme, il n'y a qu'un (tout petit) pas. Vous parlerez donc de "jeunes des quartiers" sans préciser à quels "jeunes" et à quels "quartiers" vous faites référence. Tout le monde vous comprendra malgré le flou volontaire de votre énoncé et quoique totalement hypocrite, vous n'aurez pas à craindre la vindicte des bien-pensants car en soviétie française, il vaut mieux être une crapule avérée qu'un raciste potentiel.

Pour lutter contre cette odieuse discrimination, on pourrait croire que la démarche adéquate serait la réaffirmation de ce principe républicain:

"Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits"

Et bien pas du tout, ce n'est pas l'égalitarisme qui s'oppose à la discrimination mais... une autre discrimination: la discrimination "positive".

Il y aurait donc une bonne et une mauvaise discrimination? Une "discrimination positive" et une "discrimination négative"? Sans chercher bien loin, on renifle très vite dans l'air du temps ce qui relève de l'oxymore ou du pléonasme.
C'est ainsi que le féminisme prétend lutter contre le machisme, la misandrie contre la misogynie et la parité contre le sexisme, comme si une injustice pouvait en effacer une autre, comme si un fléau pouvait en éradiquer un autre.

Boulevard de la discrimination positive

Ce samedi, j'ai été chercher un couple d'amis à la gare Montparnasse. Il faisait très beau et je comptais bien revenir tranquillement vers l'est parisien en empruntant le boulevard du même nom. C'est alors que j'ai pu ressentir ce qu'être victime de discrimination veut dire.

En effet, vouloir circuler sur ce qui fut naguère un boulevard parisien est un acte lourd de conséquence. Au lieu d'essayer de convaincre mes amis de terminer leur voyage en transport en commun, ou mieux encore: en vélib, j'ai égoïstement accepté de mettre à leur disposition mon spacieux véhicule. Ce faisant, je n'ai pas eu la moindre pensée pour l'énorme quantité de dioxyde de carbone que ma folle équipée n'allait pas manquer de générer. Coupable de discrimination envers les piétons, cyclistes, landaus, poussettes, pigeons, moineaux, et autres citoyens-modèles non polluant, il était donc juste que je sois, à mon tour, victime d'un châtiment à la mesure de ma faute.

Dès lors, et suivant une logique coercitive mise au point par les commissaires politiques de l'écologie triomphante, il était urgent de transformer ce simple trajet en véritable chemin de croix. Cette imbécilité qui consiste à provoquer des embouteillages en réduisant les voies de circulation de ces salauds d'automobilistes à la portion congrue va certainement convaincre mes amis, la prochaine fois qu'ils voyageront, de traverser les tourniquets du RER avec leurs deux sacs de voyages, leur chien et leur fille de cinq ans, à moins qu'ils n'arrivent à caser tout ça dans la panière d'un vélib…

Et le pire de tout cela, c'est que ce concept catastrophique de "discrimination positive" n'existe pas que chez les illuminés verdâtres, loin s'en faut. Il existe même un fonctionnaire très haut placé qui nous proposa, il y a peu, de l'institutionnaliser…

mardi 5 février 2008

La tendance est dans le mortar

Tout commence par le petit commentaire d'un de mes nombreux (sic) lecteurs me signalant un e-mail commercial qui serait un comble de la misandrie. Après une prise de contact virtuelle, ce lecteur, qui se révèle être une lectrice, m'apprend l'existence de 24h00.fr.
Ce site marchand vous propose d'acheter des produits de marques connues à des prix soit disant préférentiels pendant un laps de temps donné. On appelle ça de la "vente événementielle". C'est le concept bien connu de la "vente flash" en grande surface transposé sur Internet mais au lieu de vous proposer des couches-culottes à moitié prix ou trois pamplemousses pour le prix de deux pendant quinze minutes, vous pourrez acheter les invendus de grandes marques de fringues ou de cosmétiques pendant une journée ou jusqu'à épuisement du stock.

24h00.fr, qui n'a rien inventé, veut être le concurrent de vente-privée.com qui fonctionne sur ce concept en France depuis plusieurs années et comme nous l'explique ici son créateur, Patrick ROBIN, 24h00.fr c'est la même chose que vente-privée.com, mais c'est complètement différent.
Enfin, ce monsieur ROBIN sait certainement de quoi il parle quand il nous annonce qu' "Internet tend à voir se créer des plateformes qui proposent à la fois aux marques de vendre leurs produits, communiquer, et présenter leur univers. Ce qu'elles font jusque là de manière plutôt segmentée. On observe aussi cette tendance dans le mortar avec la création d'espaces pour les marques qui vont bien au-delà d'un simple magasin."
Amis du jargon et du Français approximatif réunis, bonsoir! Si vous voulez absolument comprendre ce que ce "mortier" anglais vient faire dans cette histoire, vous pouvez vous instruire ici.


Mais bon, je cause, je cause et toujours pas le moindre petit bout de misandrie à se mettre sous la dent. Alors voilà, ce monsieur ROBIN, qui doit être un sacré misogyne, semble être persuadé que les femmes sont plus susceptibles que les hommes d'acheter des choses dont elles n'ont pas forcément besoin. Il qualifie donc sa boutique de "portail dédié au shopping en ligne au féminin" et lui associe un message publicitaire qui s'adresse "aux filles":

Cliquez sur l'image pour l'agrandir ou lisez le texte ci-dessous



De grands crus de Bordeaux, du surf, du bricolage... une semaine qui s'annonce donc un peu plus masculine qu'à l'accoutumée ! Est-ce que je vous ai déjà expliqué pourquoi chez 24h00 on préfère les filles ? Pour une raison bien simple et ce n'est pas un scoop : LES FEMMES SONT MOINS EGOISTES QUE LES HOMMES ! Je sais Messieurs, ça fait mal, mais c'est une réalité. Nous, la plupart du temps nous limitons nos achats à la paire de baskets, au disque dur, et au vin... alors qu'elles achèteront volontiers pour elles-mêmes, pour les enfants, pour leur mec, pour leurs beaux-parents et même pour « la tante Jeanne chez qui on va déjeuner dimanche et où l'on ne peut quand même pas arriver les mains vides ! » Même quand nous proposons des marques exclusivement masculines ou mixtes, vous êtes très nombreuses à acheter pour lui... Car, vous au moins, vous connaissez sa taille, et vous n'utilisez pas l'inexcusable « j'avais trop peur de me tromper ! » Messieurs, croyez moi, accordez-vous le droit à l'erreur. Même si vous vous trompez de taille ou de couleur, parfois c'est vraiment « l'attention » qui compte. Patrick Robin



On notera au passage que pour Patrick ROBIN, les "femmes urbaines entre 25 et 45 ans" qui composent 80% de sa clientèle sont des "filles". Vous imaginez Mennen nous vendre ses produits en nous disant :" Pour nous les garçons"?

Pour le reste, je n'insulterai pas votre intelligence en vous expliquant en quoi le contenu de ce message publicitaire est choquant et misandre. Je me bornerai à vous suggérer d'imaginer un monde dans lequel on vous vendrait des bicyclettes en criminalisant les 4x4, de l'eau minérale en dénigrant le vin et des gommes à mâcher en diabolisant le tabac…

mercredi 23 janvier 2008

Débordé...

Plus le temps d'écrire, je me suis lancé dans la chanson sur les conseils d'un mentor renommé :

En pleine répétition



Bien entendu, il n'est de groupe underground que ceux qui travaillent dans une cave, dont acte. Au printemps prochain, tel le papillon sortant de sa chrysalide, ce message d'espoir éclora à la face du monde:


OUI TERRE, TU PEUX COMPTER SUR MOI!
(et accessoirement, sur Toju et GCM…)